Le consultant américain Reichheld, considéré comme un “gourou” de la fidélité, a passé deux ans à imaginer une mesure du lien satisfaction-fidélité simple et efficace. Ses travaux publiés dans la Harvard Business Review en 2003 ont eu un écho très important puisqu’ils ont abouti au design d’une seule question étant, dans la grande majorité des cas étudiés, celle qui prédisait le mieux les comportements effectifs de fidélité que sont le ré-achat, le bouche à oreille et la recommandation. Cette question, formulée sous la forme suivante : “Recommanderiez-vous [la marque] à un ami ?” est apparue plus appropriée en termes psychométriques qu’une formulation abordant directement la satisfaction telle que : “Êtes-vous satisfait de […] ?”. La première caractéristique du NPS est donc qu’il se repose sur une formulation qui n’aborde pas directement le thème de la satisfaction client. La seconde innovation du NPS est son échelle. Basée sur une échelle de Likert symétrique, le NPS est calculé avec des critères très restrictifs : seulement les 9 et 10 sont promoteurs. Les notes inférieures ou égales à 6 sont, quant à elles, considérées comme des notes attribuées par des détracteurs. Le calcul du NPS se fait donc ainsi : NPS = Promoteurs – Détracteurs. Le NPS est un indice, pas un pourcentage, il peut être négatif. La mesure est largement répandue aujourd’hui, tous secteurs confondus. Par exemple, Tesla est fréquemment citée parmi les marques à plus fort NPS, c’est-à-dire à plus forte intention de recommandation.
Ainsi, le NPS laisse de côté les votes neutres. Il permet donc de se concentrer sur les avis tranchés des consommateurs. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé pour comparer des entités ou des pays, ceux-ci étant sensibles aux biais culturels. L’analyse du NPS doit se faire principalement comme un outil de relativité : en comparaison des concurrents, en comparaison des anciens NPS déjà effectués auparavant, et des spécificités de la marque, du produit ou des services.
Le Net Promoter Score