En abordant ce thème, je me suis d’abord dit que ça manquait de légèreté à un moment où on en a tous cruellement besoin, et puis je me suis aussi dit que ça n’était certainement pas par hasard que vous l’aviez choisi.
Alors je me suis demandé ce que les gens savent de la résilience qui pourrait être un terme un peu dévoyé.
A l’origine, le terme de résilience était utilisé en agronomie pour décrire un sol qui après une catastrophe naturelle, une inondation ou un incendie, reprenait vie : ce n’est pas la même flore ni la même faune qu’avant mais c’est une vie intéressante qui sait se développer. Et puis, ce terme a été repris plus tard par les neuropsychiatres, Boris Cyrulnik en particulier, pour décrire la faculté de rebond qu’un humain peut avoir face au trauma. On l’a utilisé, par exemple, après les horreurs des camps de la Seconde Guerre mondiale ou encore après des attentats.
Ils ont constaté que nous n’étions pas tous préparés de la même façon à faire face à un trauma, que nous ne réagissions pas tous de la même manière face à un évènement où notre cerveau s’éteint tellement la douleur est forte et que, du coup, nous n’en sortions pas tous avec la même capacité à nous redévelopper.
Statistiquement dans nos vies, 100% d’entre nous allons traverser des épreuves, c’est probablement la moitié qui vivra ces épreuves comme un trauma où le cerveau « collapse » tellement c’est compliqué, difficile et douloureux pour la personne.
Et seulement 30% seront équipés pour être résilient, c’est-à-dire capables de reprendre un développement différent mais intéressant.